mercredi 29 août 2007

Mon juste combat

Avec le retour du soleil, les porteurs et, surtout, porteuses de bouteilles d’au minérale recommencent à pulluler dans nos rues. Eh bien, je m’élève avec véhémence contre ce gaspillage des ressources de Mère Nature.
Le coût d’une bouteille d’au minérale pour l’environnement est effrayant : coût de la production de la bouteille à partir de précieux hydrocarbures, transport (souvent par avion. Une des eaux minérales les plus utilisées aux USA provient des îles Fidji, on trouve de l’eau d’Evian aux 4 coins du monde), espace occupé par les déchets, coût du recyclage, sans même parler des animaux marins étouffés par les bouteilles à la dérive… L'addition totale est monstrueuse.


L’eau du robinet coûte, en coûts directs, 100 à 300 fois moins chère que l’eau en bouteille et son impact sur l’environnement est nul, comme le montre un document de l’ADME suisse. Plusieurs municipalités américaines, dont New York et San Francisco ont décidé d’arrêter d’acheter de l’eau en bouteilles, et la Mairie de Paris, si je peux en juger par une réunion récente à l’Hôtel de Ville (carafes d’eau du robinet –jolies d’ailleurs - sur les tables) prend le même chemin.
Dorénavant, je fais mienne cette juste cause : refusons les bouteilles en plastique, et faisons honte à ceux qui les exhibent ! Transportons l'eau, par exemple, dans de jolies gourdes, élégantes pour se balader en ville et tellement meilleures pour l'environnement.

dimanche 26 août 2007

Merci Coco

Remercions Coco du Bois Joli pour avoir, avec beaucoup de tact, mais aussi de sens pratique, concocté cet instructif plan de Paris.

samedi 25 août 2007

Merci Bertrand

Velib’ élargit considérablement les possibilités du joggeur urbain. Au lieu de toujours faire plus ou moins le même parcours, je me suis mis à courir au hasard des rues et des envies, sachant que, où que je me retrouve, quelqu’un aura pensé à installer une station Vélib’. Ce matin, temps frais mais ensoleillé, une légère brume sur Paris et sur la Seine, les arbres bien verts et en pleine forme, les rues tranquilles. Extase, émerveillement.

Je découvre aussi dans Paris quantité de pistes cyclables (dessinées dans des endroits parfois assez improbables), et de zones réservées aux bus et aux vélos, aux taxis et aux vélos, aux piétons et aux vélos, sûrement aussi aux pousse-pousses et aux vélos (j’ai pas encore trouvé). Vélib’, comme l’ont signalé beaucoup de bloggeurs, Vélib' reste encore, surtout pour les touristes, un sujet d’interrogation et d’émerveillement et donc un très bon vecteur de convivialité (122 000 résultats sur Google sur ce terme, zut, je vais pas pouvoir le breveter).

On peut annoncer les produits dérivés Vélib’ saison 2007-2008 : le chronomètre qui alerte quand les 30 minutes fatidiques approchent, le casque (ben oui, il faudrait), le GPS qui indique les stations les plus proches et leur taux de remplissage, la cape de pluie (pour bientôt), les moufles (pour un peu plus tard), les lunettes de soleil (pour encore plus tard). Et encore un peu plus tard, le bulletin de vote Vélib’ anti-Panaf’. Vas- y Bertrand !

mardi 21 août 2007

I am a smart shopper

J’aime à fréquenter les boutiques un peu exclusives où l’on peut compter sur de pertinents conseils. Dans cette idée, je me suis mis à chercher du piment d’Espelette dans une boutique de la rue Montorgueil. J’avise sur une étagère un bocal de piment d’Espelette en poudre, l’air des plus authentiques (ça, je l'ai vu de suite: il y a la photo d'un vieux basque buriné qui trimballe des piments sur l'épaule).

Je l’amène à la caisse où le Monsieur me dit
- Lui : tiens, du piment d’Espelette ! Oh, mais qu'est-ce que vous avez pris ? Vous savez, on a beaucoup mieux que ça !
- Moi : ah ?
- Lui : ah mais oui ! venez voir par là
- Moi : bon
- Lui (prenant un flacon sur l’étagère à côté de celle de mon bocal) : tenez c’est du SEL AU PIMENT d’ESPELETTE !
- Moi : ah ben dites-donc !
- Lui : ah vouiche, c’est tout de même mieux que le piment tout seul
- Moi : ah ben c'est sûr. Merci, hein, M’sieur !
- Lui : y’a pas de quoi.
Moralité : je possède un bocal qui indique « Ingrédients : 15% poudre de piment d’Espelette, 85% sel de Bayonne». Il y a des jours où je me foutrais des baffes.
PS : qui connaît des recettes au sel DE BAYONNE ?

dimanche 19 août 2007

Les vacances de Mr Sarkozy*

Notre Président a peut-être mis à profit ses vacances aux USA pour se familiariser avec l’expression « There ain't no such thing as a free lunch » (ou son acronyme TANSTAAFL ou, plus courte « There is no free lunch »). Autrement dit, aucun cadeau n’est réellement désintéressé.

Se faire inviter par des responsables de Tiffany et de Prada n’est pas aussi problématique que se faire inviter par des bétonneurs ou des communicants (??), mais comment imaginer que cela soit sans aucun espoir de contrepartie ?

Imagine t’on De Gaulle se faire inviter en vacances par Marcel Dassault ou sur le yacht d’Aristote Onassis pendant qu’il était en fonction ?
Il ne s’agit pas d’affaires purement privées puisque le contribuable doit financer le voyage et le séjour des divers personnels et accompagnants emmenés par l’avion présidentiel (qui, comme l’a indiqué Le Canard Enchaîné, a fait le voyage derrière le vol Air France que la famille Sarkozy a emprunté pour des raisons d’exemplarité).
Libre à Notre Président d’aimer les vacances de parvenu jet-setter, mais ne peut-il pas patienter, et montrer l’exemple, pendant 5 ans (ou même 10)?

* J’ai bien évidemment pensé appeler ce billet « les vacances du Petit Nicolas ». Mais se moquer de la taille de quelqu’un n’est simplement pas correct. C’est aussi crétin que de se moquer de la couleur des yeux de quelqu’un, par exemple. Et je ne dis pas ça juste pour plaire à une partie de mon lectorat (you know who you are).

samedi 18 août 2007

La honte de la rentrée

J’aime bien la série des hontes de Fcrank. Celles de Gauthier et d’Ikare sont parmi les plus hot mes préférées. La mienne est bien plus soft, mais elle est toute fraîche de ce matin, alors la voilà.

Après quelques semaines de vacances plus gastronomiques que sportives, je me suis fait violence pour commencer la journée par un jogging matinal. Départ un peu embrumé par la rue Montmartre, pas encore réveillée par les cloches de Saint Eustache (qui aiment à carillonner à toute volée dès 8 heures). Pas très en forme ce matin, mal réveillé, pas mis mes lentilles, il y a des jours qui commencent mieux que d’autres…
Je tombe sur un groupe de 8 ou 9 touristes chargés comme des mulets, visiblement perdus au carrefour de la rue Montmartre et du Boulevard Poissonière.
- Moi : pouf, pouf (je suis essoufflé) vous avez besoin d’aide ?
- Le chef de la bande : ah oui, si, si
- Les autres : si, si, merci, gracias, thank you !
- Moi : pouf, pouf, vous cherchez quoi ?
- Lui, le chef : la roue Bergèré
- Moi : ah ! la rue Berger ! (ce qu’ils prononcent mal ces étrangers)
- Lui : si, si, régardez sour lé plan là
- Moi (j’ai pas mes lunettes, je ne vois rien, mais bon je fais semblant pour pas le vexer) : ah, si, si. Pas compliqué (pouf, pouf) vous descendez la rue, vous verrez une grosse église (una gran iglesia, si, entiendes ?) et la rue Berger c’est là (muy sencillo, si, si), pouf, pouf… Tout droit, muy facil !
- Lui et toute la troupe éperdue de gratitude : ah, si, si. Merci beaucoup, viva la France et viva Paris, si , si ! Hasta luego ! Merci ! Si, si !

Ils m’ont sans doute applaudi en agitant leurs mouchoirs, mais j’étais déjà loin, la foulée souple et assurée, fier d’être d’avoir encore une fois redressé aux yeux de l’Etranger l’image déplorable du parisien. Conscient de la noblesse de mon attitude, j’ai d’ailleurs fusillé du regard tous les quidams qui se traînaient lamentablement sur MES trottoirs au risque ralentir ma course pour bien leur faire sentir à quel point je les méprise, ces mauvais français incapables d’aider leurs prochains dans le besoin.
Mes foulées admirables m’ont conduit de ci, de là dans notre belle capitale, jusque dans une rue du 9ème que je ne connaissais pas, lorsque soudain :
- Oh ! (me dis-je), comme c’est amusant, cette rue pleine d’hôtels. Pouf, pouf… C’est dingue, il doit y avoir plein de touristes qui logent par ici. Un vrai dortoir, dis-donc. Voyons donc comment s’appelle t’elle, cette rue ? Pouf, pouf (le temps d’ajuster ma vue) Damned, c’est la Rue Bergère….
Ils cherchaient bien la rue Bergère et pas la rue Berger. Ils étaient à 50 mètres de la rue Bergère et j’ai envoyé ce groupe de touristes et leurs tonnes de bagages à perpète dans la direction opposée…
Panique, je reviens sur mes pas, pas de groupe en vue. J’ai galopé jusqu’aux Halles et à la rue Berger espérant tomber sur eux pour leur dire
- Voilà, voilà (pouf, pouf) vous êtes bien rue Berger comme vous m’avez dit, hein ? Voilà, c’est ici (està aqui, bienvenidos ! Olé !).

Pas de bol, aucun attroupement en vue. Je suis donc rentré chez moi (pouf, pouf), accablé de honte pour toute la journée. Et terriblement angoissé à l’idée que je suis actuellement recherché par une dizaine d’espagnols vociférants et vindicatifs errant dans une vaste zone entre la rue Bergère et la rue Berger.

vendredi 3 août 2007

Paris au mois d'Août

Paris au mois d’Août est un enchantement.
La ville est calme, il y a personne. Sauf dans le RER où, comme il y a moins de rames puisque les RATPistes sont en vacances, on est encore plus pressés qu’en Novembre. D’autant que le beau temps amène de grosses valises et des poussettes toujours plus énormes ; le rapport (bébé / tout le merdier) est d’environ 1 à 20 (tout le merdier = roues à crampons + pare-chocs + capuches des fois qu’il pleuve + filet à provisions avec biberons, tétines, bouteilles, doudous, paquet de gâteaux si des fois y’a une disette + énormes bouts de plastiques pour faire caréné + étiquettes + divers).

Les gens sont sympa, ils ont le temps. En fait, ils font la gueule. D’abord parce que c’est la lie de la société qui n’est pas en vacances et en plus ces manants tirent la tronche par ce qu’il ne fait pas beau. Et puis les gros porcs pestilentiels se baladent en débardeurs et en sandales, même s’il fait pas beau, parce qu’ils suent et qu’ils aiment bien aérer leurs épaules velues dans le RER (voir plus haut pour le RER).

Il fera super beau, ce sera bien. Non, d’ailleurs le pique-nique à Paris-Plage d’hier soir s’est fini dans le salon. Il a fallu aspirer les miettes c’était pas prévu, j’aurais dû les faire au pain de mie, les sandwiches, la baguette tradition ça laisse plein de miettes, une vraie saloperie.

Je vais pouvoir tranquillement gérer des trucs stratégiques au bureau. Sauf que quand le téléphone sonne c’est pour une tuile. Et puis les collègues malfaisants ont pris leur Blackberry et ils l’utilisent en vacances ces crétins « Je suis actuellement en congés, mais je copie Mr Sameplayer qui ne manquera pas de vous répondre dans les meilleurs délais ».

C’est donc décidé, demain je pars au soleil ! Adios, ma décision est irrévocable (j’emporte mon Blackberry).

mercredi 1 août 2007

Rémi Laurent

On y a eu droit ! M6 a diffusé hier soir La Cage aux Folles en hommage à notre cher disparu. Nous nous sommes déjà exprimé avec sur le sujet. Je n’ai regardé que le passage sur les assiettes à soupe (« mais si, mais si, regardez, il y a une fille, là ») qui me fait tordre de rire à chaque fois, c’était suffisant.


J’ai aussi retrouvé avec bonheur le personnage de Laurent (le fils d’Ugo Tognazzi) un acteur qui m’a pas mal intéressé dans mes jeunes années. J’ai eu du mal à retrouver son nom et puis tout à coup, paf ! l’éclair : il s’appelait Rémi Laurent, bon sang, c’est bien sûr ! Je me souviens de lui dans « à nous les petites anglaises ». Les mélopées de Mort Shuman, mais aussi les joues rosissantes de Rémi Laurent m’avaient bien émues à l’époque. J’avais à peu près son âge, il faut dire… Je l’ai revu ensuite dans une ânerie troupière qui devait être « Arrête ton char bidasse », toujours de loin le plus mignon de la bande (le reste de la bande étant Darry Cowl et Pierre Tornade, le choix était vite fait), puis dans « La Cage aux Folles » sans doute un peu moins frais et rosissant mais quand même OK, faut pas être trop difficile. Mais depuis, aucun souvenir de l’avoir revu. Or donc, me suis-je dit, qu’est devenu ce bel adolescent, quelques 30 ans après ? Aurait-il tourné comme Laurent Mallet ex-bombasse des eighties dont je n’ai même pas trouvé une photo sur le Net ?
Le Net a répondu à ma question sur Rémi Laurent: mort du sida à 32 ans, en 1989, après avoir tourné dans des œuvres telles que « c’est dingue mais on y va » ou « une glace avec deux boules ou je le dis à maman ». Sa page Wikipedia, des plus succinctes pourtant, précise « Il a fait de nombreuses conquêtes féminines».
Comment dire poliment que l’on s’en fout complètement ? Avait-il vraiment besoin de ce supplément de ringardise ?