samedi 21 décembre 2013

La plus longue nuit

Le gouvernement espagnol veut limiter le droit à l'avortement à deux conditions: grossesse à risque pour la mère et suites de viol. C'était une promesse électorale de Mariano Rajoy. Ceci augure bien des thèmes des campagnes électorales françaises à venir, et
de l'avenir des valeurs européennes.


dimanche 1 décembre 2013

Le taureau par les cornes

Journée mondiale de lutte contre le sida. Face à la montée des contaminations, le gouvernement frappe un grand coup. La TVA sur les préservatifs va baisser de 7,5 % à 5 %. 
1,5 % de réduction de TVA, tout de même.

dimanche 17 novembre 2013

Le dernier des injustes

Claude Lanzmann a interviewé en 1975 Benjamin Murmelstein, le dernier des doyens des conseils juifs des ghettos créés par les nazis encore en vie. Il en a tiré des heures d'interviews, dont il a fait un film (3h38, tout de même). Même si Claude Lanzmann se défend à longueur d'interviews ces jours-ci d'avoir réalisé des entretiens complaisants, le résultat est tout de même un plaidoyer pro domo de la part d'un personnage, volubile, intelligent et souvent drôle, mais qui, pour avoir survécu à de telles circonstances, a forcément d'énormes parts d'ombre. Ce film pose la question infernale du « Qu'aurais-je fait dans les mêmes
circonstances?». Question sans réponse tant les décisions prises à un instant donné dépendent de trop de raisons, bonnes ou mauvaises, conscientes ou pas, avouables ou pas, du niveau d'information que l'on a de toutes les composantes de la situation et de mille autres choses encore. Donc, bonne question pour susciter la réflexion mais à laquelle il n'y a pas de bonne réponse. De fait, ce qui m'a le plus intéressé dans ce documentaire ce sont les moments où Murmelstein remet les pendules à l'heure comme lorsqu'il dit que les habitants des ghettos étaient des martyrs mais pas des saints (rien de choquant en soit, la nature humaine est ce qu'elle est, mais qui oserait dire cela aujourd'hui?). Ou lorsqu'il insiste à plusieurs reprises sur l'ignorance dans laquelle étaient, jusqu'aux dernières semaines de la guerre, les protagonistes, en dehors des responsables nazis, de l'existence de camps d'extermination et de l'ensemble du système de la solution finale qui nous semble une telle évidence. Le recours à l'anachronisme étant la ficelle la plus facile pour susciter l'émotion, lire l'Histoire et formater les idées, on peut se réjouir qu'un tel documentaire soit projeté dans tant de salles de cinéma.
 

dimanche 27 octobre 2013

Les croissants au beurre

J'aime particulièrement les joggings du petit matin dans Paris quand ils se terminent par un retour rafraîchissant en Vélib'. Ce matin là, j'étais partie avec C., une excellente amie bretonne, qui, en bonne bretonne, a peur d'attraper froid. Elle soutient, en particulier, que les miasmes les plus épouvantables guettent le joggeur en sueur qui devient, le temps du parcours en vélo, le cycliste pas bien couvert. La mort annoncée. Ce matin-là, finissant un beau jogging au Luxembourg, C., haletante, a donc enfilé, façon poncho, un énorme sac poubelle de 100 litres, pour le retour en vélo. Passant près de chez Poilâne, rue du Cherche-Midi, l'idée
me vient de passer prendre quelques viennoiseries pour le petit-déjeuner. Nous garons donc les Vélib' sur le trottoir, et entrons dans la mythique boulangerie, moi en short et t-shirt, elle en sac-poubelle géant et noir. Il était tôt, personne ou presque dans la boutique. Ému par la solennité du lieu, j'indique en chuchotant à C. les spécialités maison : les excellents chaussons et tartelettes aux pommes. Elle opine du bonnet et ajoute, de sa voix d'enseignante habituée à réveiller une classe entière « OK et on va prendre aussi des croissants au beurre ». Gasp, me dis-je! Comme si Poilâne vendait autre chose que des croissants AU BEURRE... Je toussote et regarde ailleurs, mais en vain, elle s'adresse à une vendeuse et lui demande « quatre tartelettes aux pommes et trois croissants, au beurre ». La serveuse obtempère courtoisement. Hélas, ma généreuse amie se ravise et lui précise, « ou plutôt quatre croissants, quatre croissants au beurre ». Doux Jésus, nous étions faits et refaits !. Une fraction de seconde, j'ai pensé susurrer à la vendeuse « Excusez-là, elle vient de Bretagne ». Je n'en ai rien fait, le tact et l'amitié m'ont retenu, et je les en remercie encore. Les vendeuses, souriantes, nous ont très gentiment souhaité bonne route et nous sommes repartis en pédalant, les croissants au beurre au fond du sac à dos, le sac poubelle (100 litres) flottant au vent frais du petit matin.

dimanche 22 septembre 2013

Shalimar le cauchemar

J'ai de moins en moins de patience pour les séries interminables de publicités que l'on nous impose au cinéma. Les bandes-annonce des films ne se discutent pas, un peu de publicité, pas de souci, il faut bien que tout le monde gagne sa vie. Mais ces temps-ci les séries de films publicitaires deviennent interminables. Le pire est le film sur le parfum Shalimar. Je n'ai pas minuté la chose mais ce sont d'interminables minutes qui semblent des heures d'enchaînements de poncifs sur une Inde de clichés. Un cavalier noiraud à cheveux longs (et gras), la mine patibulaire, mais virile qui galope au ralenti, les paysages grandioses, la caravane d'éléphants en pures images digitales qui avancent dans une montagne enneigée, de nobles oiseaux qui planent dans le ciel, il y a peut-être même un tigre ou deux je ne suis pas sûr. Et pendant ce temps, une créature languide blonde aux yeux bleus (nous sommes en Inde, remember?), se vautre dans des voilages
légers, concupiscente et tout, tellement elle en peut plus. Et pour finir, à grands coups d'images de synthèse, paf ! des monuments gigantesques sortent de l'eau tout ruisselants. Les spectateurs sont censés s'esbaudir (ah ben dis-donc ! C'est quand même aut'chose que par chez nous, ces châteaux-là, hein, t'as vu?), pendant que la gourdasse se pâme et que le cavalier à cheveux sales contemple l'horizon d'un air pénétré. Un cauchemar de clichés enfilés les uns à la suite des autres au ralenti, une musique niaiseuse genre épopée orientalo-médiévale, un truc épouvantable, interminable, interminable !! La légende de Shalimar, comme s'appelle l’œuvre, est un truc à vous faire fuir les salles de cinéma, au galop et cheveux au vent.

vendredi 30 août 2013

SNCF: le client est roi

Voyages SNCF : voilà un site Web qu'on a plaisir à utiliser. Accueillant, souple, courtois et convivial, tout ce qu'on aime. J'ai réservé hier soir un billet de train aller-retour pour ce matin, entre Paris et Le Mans. Plein tarif et dernière minute, je m'attendais à être traité en client privilégié: le Monsieur qui paie plein pot et qui a la gentillesse de remplir une place qui autrement serait restée vide et à la charge financière de la collectivité. Je coche dans « choisir mon siège » l'option « duo côte à côte », car j'ai horreur des « carrés » à 4 ou plus, dans lesquels on fait face à des quidams, on ne sait pas où mettre ses jambes, bref, j'avais envie d'être un minimum tranquille. Las ! Le site me dit que certaines de mes préférences n'ont pas pu être satisfaites et me colle dans un « carré famille », à l'aller et « carré enfant » au retour ! Donc, à l'aller, une petite famille qui bouffe, qui regarde des vidéos bruyantes ou qui s'engueule, et au retour des coloriages, des jeux de cartes, des bananes écrasées, du vomi et des chewing-gums à la fraise. Le rêve. Le site m'offrant la possibilité de commander un nouveau billet, je saute sur l'occasion, me disant que j'avais, en gardant ma première réservation, neutralisé l'option « carré famille » et « carré enfant » en bloquant les places attribuées. Que nenni ! On me recase dans des « carrés » divers ou des trucs « face à face », j'insiste avec un 3e billet, pas mieux, un 4e pas mieux, 5e pas mieux, je continue et vers le 18e billet, je sens un fléchissement de Voyages SNCF : on me donne à l'aller une place en « duo côté à côte », mais au retour encore un fichu « carré  avec des pauvres abrutis sales, bruyants, habillés en prêt à porter mal-seyant, puant de la gueule, bouffant des Mac Dos en en mettant partout et feuilletant bruyamment des revues de crétins» (Oui, je voyage en seconde pour l'occasion, c'est la crise, non?). Je ne me décourage pas, je continue à commander des billets. Vers le 26e billet, j'ai au retour une place en « duo côte à côte » mais toujours une place en « carré » à l'aller. La preuve quand même qu'au moins une place en « duo côte à côte » existait pour l'aller et pour le retour !!! Mais rien à faire,le site faisait de la résistance, il me narguait, le salopard. Ce n'est qu'après avoir réservé 43 billets pour le même trajet, bloquant 86 places dans 2 trains, et atteint le montant total de 4260,00 Euros que j'ai pu avoir une place « duo côte à côte » à l'aller et au retour. Nan mais, qui c'est le plus teigneux ?

jeudi 8 août 2013

Merci Cathie01, Merci Chicoutimi !

Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas marré autant en lisant une ânerie sur le Web. Il s'agit de la critique de Cathie01, « femme de 35-49 ans de Chicoutimi, Canada» sur son séjour à l'hôtel Kawama à Cuba. Le billet s'intitule : “LE PIRE! hôtel le plus dégueulasse!Varadero Cuba”. Alléchant, non ? Je colle le texte ci-dessous tel quel, au cas où le lien soit un jour supprimé, voilà :
2ieme fois à Varadero, 1ere fois au Kawama! incroyablement déguelasse...et décevant. au moin, j'ai fait des belleS excursions et profiter de Cuba car à l'hôtel ça fesait dur. Je ne croyaias sincèrement pas que ça pouvait être autant épouventable. sur internet il faut en prendre et autant faire notre propre idée mais là c'est beaucoup trop! insalubrité totale! j'ai du changé de chambre en moin de 12hrs de mon arrivé (8jrs) ma chambre était remplit de bibittes de tout genre: geicoS, fourmis infesté, bibitte noir non-identifié dans la famille des coquerelles! pas de stoppeur dans le bas des portes donc, les bibittes entrent chez-vous. dès gens, on même du débourser des pesos d'extra pour obtenir une autre chambre. ma deuxième chambre n'avait pas de bibitte malgré que je fermais le lavabos et bain avec les savons, je fermais le bas des portes avec mes serviettes (intérieur et extérieur) senteur de gaz terrrible pendant la nuit, je pensais mourrir intoxiqué au monocide de carbone! tellement la senteur était forte. La nourriture, la pire connue de toute ma vie. j'ai perdu près de 10lbs, et survécus au bananes, riz blanc et un morceau de pain, aussi au buffet batailles de chats et chiens errants en direct sous votre table, si vous vous levez les chats sauteront dans vos assiettes. déchets de tout genres partout sur le site malgré la présence de poubelles partout...senteur de gaz, senteur d'égoût. édifices laissé à l'abandon partout...ce n'est pas un 3*1/2 mais peut-être même pas un hôtel 1*!! les cubains débarquent pour le weekend: plus de nourriture, la piscine a été fermé les 3 derniers jours que j'étais là et dès mon arrivé la piscine démontrait déjà un signe d'algue!!! c'était une couleur terrible. donc je me baignais dans la mer croyant être plus désinfecté mais les gens l'utilisaient comme toilette; et oui pour leur no.2 [Sauf erreur de ma part, N°2 est un euphémisme québécois signifiant "matière fécale", Note de Sameplayer] un couple l'a vu de leurs yeux passé à côté d'eux. j'avais même un condom sous ma chaise soleil. pas de service d'aide non plus quand vous quitter pour vos valises. impossible de téléphoner de l'hôtel non plus, il faut sortir du site mais au moin, nous pouvions recevoir des appels dans nos chambre. JAMAIS le ménage a été fait dans ma chambre; pas de changement de litterie, 1 ou 2 serviette propre en 8 jrs! pas de balais, pas de nettoyage de bain et lavabos: RIEN!!! mais ils aiment les cadeaux. les prix ont même été changé devant des acheteurs au boutique de l'hôtel augmentant le même item acheté 2 jrs plus tôt. le taux de change nullement indiqué nous laisse sousçonner que la cote est plus que normale pour changé des dollars canadien en pesos. aucun sourire non plus des travailleurs de l'hôtel! pas de bouteille d'eau non plus dans le réfrigérateur comme ils nous disent, il faut les remplir au buffet nous même. pas de papier de toilette non plus d'extra dans les chambres. et en excursion également il faut apporter notre papier si non, on en a presque pas 2-3 carré! wow! le matin en buvant mon café avant le départ pour mon excursion; senteur de vomis juste à côté de moi! ils l'ont enfin laver ou plustôt enlevé avec du papier de toilette seulement, aucun désinfectant. et les toilettes de la réception rarement du papier de toilette et jamais de savon à main! il faut dénoncer ce genre d'établissement le plus terrible. j'ai l'esprit ouvert et je fais ma propre opinion en lisant sur ce site mais, là c'est beaucoup trop. devenue tueuse de bibitte profesionnelle! j'allais là pour relaxer et après j'étais si effrayée et détestais tout ça...au moin 3 belles excursions; catamaran, Havane, jeep safari mon fait apprécier Varadero (pour une deuxième fois mais vraiment la dernière). c'est à vos risques!
Un grand merci, Cathie01, pour cette bonne tranche de rigolade (on dit ça aussi au Québec?) et surtout, surtout, chère Cathie01, pour m'avoir offert l'occasion de ce billet estival. J'te fais un bec.

jeudi 11 juillet 2013

80% d'une classe d'âge


Ça y est, l'objectif de 80 % d'une classe d'âge ayant le baccalauréat est plus qu’atteint, il est enfoncé : 86,8 % de candidats reçus en 2013. Bravo les petits! Pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? Pourquoi laisser encore tant de jeunes au bord du chemin ? Je propose comme prochain objectif, d'atteindre 80 % d'une classe d'âge qui a mention Très Bien au bac. Comme ça, fini le chômage. Et voilà.

dimanche 16 juin 2013

Ici, Téhéran

La presse se réjouit de l'élection d'un président modéré en Iran, avec une belle unanimité. Dirais-je que cette unanimité me semble des plus suspectes, s'agissant d'un candidat adoubé par le pouvoir iranien? Que les médias et les politiques occidentaux, faute de comprendre ce qui se passe à Téhéran, ont tendance à prendre leurs désirs pour des réalités?  L'avenir nous éclairera. En tout cas, nous en aurons peut-être fini pour un moment de ces femmes reporters françaises qui se sentent obligées de prendre l'antenne depuis Téhéran avec un voile et une mine de circonstance (je suis admirable, j'ai un voile, mais je reste une femme libre). Pour des images filmées dans la rue, sans doute est-ce justifié (les abrutis barbus y foisonnent), mais pour un commentaire filmé sur la terrasse d'un hôtel, c'est franchement grotesque. A moins que les reporters ne décident de revêtir l'habit national pour tous les reportages à l'étranger? Ça pourrait être fun.

dimanche 26 mai 2013

Spécial grincheux



Une fois n’est pas coutume, je suis d’humeur grincheuse. Il faut me comprendre, je viens de voir quelques minutes du palmarès du Festival de Cannes. 
Et je me demande ce que l’on apprend dans les cours d’art dramatique en France. En tout cas, on n’apprend pas à improviser quelques mots de remerciement intelligibles, intelligents, et sans larmoyage appuyé, pour le cas où l’on reçoive un prix. C’est curieux, parce que, en regardant les têtes dans l’auditoire, on devine bien qu’il y a énormément d’amour et de vérité dans le monde du cinéma français.

samedi 27 avril 2013

Viva la siesta !



Suite à une belle soirée à Covent Garden il y a quelques semaines, j’ai voulu tester la retransmission d’un opéra dans une salle de cinéma, Viva l’Opera ! Le calendrier des retransmissions en direct m’a conduit à aller voir Hansel et Gretel de Engelbert Humperdinck. Je dois avouer que M Humperdinck ne m’évoque rien de précis, mais, voyant qu’il s’agissait d’un élève de Wagner, je me suis laissé tenter. En effet, mon plus gros problème avec l’opéra est ma tendance à m’endormir. Avec Wagner et ses tonitruances, j’espérais minimiser le risque d'assoupissement.
Bref, me voilà à l’UGC Bercy. Un semblant de chic à l’entrée, hôtesse avec programme. Quelques
présomptueux/euses se baladent bien l’air détaché une coupe de champagne (en plastique) à la main, un peu déplacés dans le décor, mais en dehors de cela, une faune bonasse, familiale et variée. Populaire, quoi. Je m’installe dans les meilleures dispositions, l’ouverture se passe, le son est plutôt plat, faiblard, sans relief. Je ne désespère pas que cela s’améliore ensuite. Hélas, hélas ! Foin de cavalcades wagnériennes et d’envolées exaltantes. Au lieu de cela, une musique planplan, un son toujours sans relief, des chanteuses crispantes de mièvrerie sous prétexte de faire enfantin, des images maronnasses et floues, une mise en scène pénible, bref l’ennui, le sommeil irrépressible et sortie à l’entracte. Moralité : une expérience à ne pas renouveler. A laisser aux mélomanes impécunieux mais fanatiques (ou sous hautes doses de caféine).

dimanche 21 avril 2013

21 avril 2013



Amusant de voir quels souvenirs cette date du 21 avril ravive. Celle de la seule fois de ma vie où je ne suis pas allé voter pour une élection présidentielle. Il faisait très beau ce 21 avril 2002, et puis il était clair qu’on aurait tout le temps de choisir entre Chirac et Jospin au deuxième tour, alors pourquoi se bousculer ? D’autant que Jospin ne donnait pas l’impression qu’il accordait une importance majeure à ce vote-là, alors, où était l’urgence ? Cela m’a servi de leçon.
Aujourd’hui, je suis allé place de la Bastille, histoire de ne pas laisser le pavé parisien aux bleu-blanc-rose de Frigide Barjot et de feu Mgr Lefebvre. J’avais la pancarte ci-contre. Les quidams respectent les porteurs de pancarte, sans doute de peur de tomber sur des fous furieux. Ils n’osent pas trop s’approcher, certains demandent la permission de prendre en photo, d’autres le font en douce. Plusieurs personnes m’ont félicité pour le bon goût de mon œuvre, je les en ai bien civilement remerciés. Un jeune couple m’a interviewé, et je leur ai expliqué qu’on n’avait rien écrit de plus beau depuis deux siècles : Liberté de s’aimer, Égalité devant la loi, Fraternité envers ceux qui sont différents de nous.
Il y avait de tout à cette manif’ des anti-anti-mariage-pour-tous. Une belle diversité. Le pompon du slogan est quand même celui d’un tout petit couple ratatiné, en imperméable, bras dessous-bras dessus, déambulant doucement avec un petit fanion minable qui disait « Foutez-leur la paix ». Tout simplement admirable.

dimanche 24 mars 2013

La nature humaine: quizz



Arrivé d’un long voyage à Roissy, je m’installe dans le RER, attendant que le train démarre. Passe une petite dame qui demande à tout le monde, en montrant un sac à dos à roulettes posé au milieu du couloir « Il est à vous, ce sac ? ». Les francophones disent « Non », les étrangers se regardent. Visiblement le sac n’est à personne. La dame dit qu’elle va prévenir le conducteur. Réactions des passagers:
-          Un couple : « Viens, on va dans un autre wagon, dès fois que ce soit une bombe ».
-          D’autres gens, gênés aux entournures, se regardent, ne disent rien, mais sortent du wagon avec leurs bagages l’air distrait.
-          Un type avachi : « Non mais ça va pas, non, p’tain ? Elle va retarder le train, celle-là »
-          Des étrangers : « Oh ! Train does not stop at Châtelet? Yes ? Ah ! OK, good »
-          Moi : je pense, en silence «Je ne bouge pas. Si ça n’explose pas j’aurai l’air idiot d’avoir changé de wagon. De toutes façons, ils vont sûrement évacuer le train, sans doute même la gare ».  Faut dire que j’arrivais des USA, et là-bas, ce genre de chose on le gère avec sérieux, en y mettant le paquet.
Sur ces entrefaites, arrivent posément deux petites jeunes filles en uniforme de la RATP, toutes pimpantes, talkie-walkie à l’oreille. Elles regardent le sac à dos, le soulèvent, se regardent, et disent « boh, c’est sûrement un sac abandonné » et elles repartent en roulant posément le sac derrière elles. Le train est parti à l’heure.

Petit quizz: Dans ce court récit, pouvez-vous identifier : Les crétins dangereux ? Les braves gens ? Les veules ? Les égoïstes ? Les incompétents ? Les inconscients ? Les imbéciles ? Plusieurs choix sont possibles pour la même personne.